Gros plan sur la Fédération guamanienne de cyclisme

A l’occasion du Tour of Guam le 11 décembre, de nombreux cyclistes ont arpenté les routes de l’île.  Cette épreuve annuelle sert de support aux Championnats nationaux pour les coureurs compétitifs, mais en voit également beaucoup d’autres prendre part à une sortie loisir, plus courte. Les trois meilleurs concurrents guamiens de l’an dernier ont participé aux Championnats d’Océanie Route 2016 de Bendigo, en Australie. L’un d’entre eux, Peter Lombard, a par ailleurs représenté Guam aux Championnats d’Océanie Mountain Bike de Queenstown, en Nouvelle-Zélande. Il y a décroché sa qualification pour les Jeux Olympiques de Rio, où il était l’un des cinq représentants de la délégation guamienne. Lombard n’est pas le premier cycliste de cette petite île de l’océan Pacifique à avoir concouru aux Jeux. Et il ne devrait pas être le dernier. La Fédération guamienne de cyclisme (FGC) met en œuvre un effort concerté afin de faire grandir la discipline sur ce territoire américain de 175 000 habitants, long de 48 km et large de 19 km. Guam compte un nombre toujours croissant de cyclistes licenciés, trois clubs et un collectif de défense du vélo menant une campagne permanente baptisée Share the Road  (Partageons la route). « Plus nous avançons et plus nous mettons l’accent sur les jeunes et les femmes », confie le président de la FGC, Eric Tydingco. « Nous avons sélectionné deux coureuses pour un programme régional pour le cyclisme féminin. Le groupe guamien de cyclisme féminin a vu le jour il y a deux ans et compte aujourd’hui plus de 130 membres. Nous avons encouragé ce groupe à s’impliquer davantage dans nos épreuves et nous avons également approché les Fédérations australienne et néo-zélandaise afin qu’elles nous tiennent informés de tout programme de développement et de formation auquel nous pourrions envoyer nos athlètes les plus prometteuses. »

Lenore Pipes fait figure d’exemple à suivre sur l’île en ce qui concerne le cyclisme féminin. Membre en 2016 de l’équipe féminine UCI BePink, elle a décroché à Richmond, l’an dernier, le meilleur résultat de l’histoire du cyclisme guamien aux Championnats du Monde Route UCI en terminant à la 55e place.

Pendant ce temps-là, la FGC tentera d’inciter les jeunes à se mettre au cyclisme en se rapprochant des écoles et des autres disciplines et en organisant des courses pour enfants. L’une d’entre elles est programmée pour 2017. Bien qu’aucune n’ait eu lieu cette année, des courses pour enfants de 4 à 11 ans ont attiré par le passé jusqu’à 60 participants. La FGC entend également accroître le professionnalisme des personnes impliquées dans les différents métiers du cyclisme. « Nous sommes très heureux qu’un Guamien ait suivi avec succès un programme pour commissaires de mountain bike dispensé aux Philippines », se félicite Eric Tydingco. Membre du Comité International Olympique depuis 1986, Guam a envoyé sa première délégation aux Jeux de Séoul en 1988. Quatre de ses cyclistes ont concouru quatre ans plus tard à Barcelone, deux lors de Sydney 2000, un lors de Londres 2012 et Peter Lombard lors de Rio 2016.

Tous les représentants olympiques guamiens ont été jusqu’ici engagés sur route ou en mountain bike, mais la FGC a la ferme intention de développer en 2017 l’une des autres disciplines olympiques du cyclisme : le BMX. « Notre priorité numéro un est de construire une piste de BMX », confirme son président. « Cela nécessitera de rencontrer des responsables gouvernementaux influents, afin d’établir un partenariat public-privé et d’obtenir le terrain nécessaire. »