The 2016 UCI Cycling for All calendar kicks off this Friday with “Tehran, city of bikes”.
Le Calendrier Cyclisme pour tous UCI 2016 s’ouvre ce vendredi avec une manifestation intitulée « Téhéran, ville de vélo ».
L’événement qui se déroulera dans la capitale iranienne et devrait attirer plus de 10'000 participants s’inscrit dans un programme bien plus large de promotion de la pratique du cyclisme en Iran. Ces quatre dernières années, la Fédération Cycliste de la République islamique d’Iran a coordonné de nombreuses initiatives visant à encourager la population à faire du vélo. Le Manager des Relations Internationales de la Fédération Navid Kasirian explique:
« L’Iran envisage le cyclisme sous un angle nouveau ».
Lors de la récente UCI Sharing Platform organisée à Tokyo, la Fédération Iranienne a partagé ses activités en matière de cyclisme pour tous avec des Fédérations Nationales de toute l’Asie.
Alors que l’Iran possède des coureurs professionnels de talent qui ont occupé les premières places des classements de l’UCI Asia Tour ces dernières années – Ghader Mizbani, Hossein Askari et Mehdi Sohrabi pour ne citer qu’eux –, la Fédération met maintenant de plus en plus l’accent sur le cyclisme pour tous.
« Avec des villes congestionnées, des pendulaires parcourant de longues distances pour se rendre à leur travail et la tendance de chacun à rechercher le confort, les gens étaient en train d’oublier le vélo, diagnostique M. Kasirian. Nous avons décidé de créer un comité chargé du cyclisme pour tous, d’encourager les investissements gouvernementaux dans le sport, d’organiser des festivals dans différentes villes et de créer des parcours dédiés aux cyclistes dans les plus grandes villes. »
M. Kasirian insiste sur l’importance d’une bonne coopération avec les autorités locales : par exemple, la Municipalité de Téhéran a consacré de gros efforts au cyclisme pour tous, notamment en organisant et en sponsorisant « Téhéran, ville de vélo ».
Le Président de la Fédération Khosro Ghamari, auparavant Responsable des Sports et de la Jeunesse dans la province de Markazi, à l’ouest du pays, est un fervent défenseur du sport pour tous et joue un rôle moteur dans la popularisation du cyclisme pour tous en Iran. En quelques années seulement, des progrès considérables ont été réalisés, ne serait-ce qu’avec les quelque 400 festivals de cyclisme annuels mis sur pied partout dans le pays.
Téhéran, une ville de 9 millions d’habitants, compte aujourd’hui un total de 280 kilomètres d’itinéraires cyclables, 80 autres étant en cours d’aménagement. Des projets similaires sont prévus dans d’autres grandes villes comme Mashhad et Ispahan. Les organismes publics doivent consacrer 1 % de leur budget au sport, et la Fédération Cycliste Nationale les encourage à utiliser une partie de cet argent pour l’achat de bicyclettes pour leurs collaborateurs. De même, la Fédération encourage les 31 associations cyclistes provinciales du pays à acheter des vélos. M. Ghamari confie:
« Nous aimerions que chaque Iranien possède un vélo ».
Ceux qui n’en possèdent pas peuvent utiliser les « maisons à vélos » installées dans les plus grandes villes, qui offrent aux citoyens la possibilité d’emprunter une bicyclette pour une période de temps limitée. Ces stations de location sont gérées par des employés capables de fournir un service technique et de donner des conseils aux individus, groupes ou familles désireuses de faire un tour à vélo.
« Les attitudes sont vraiment en train de changer, et le nombre de personnes qui utilisent un vélo a clairement augmenté », confirme M. Ghamari. Mais celui-ci n’est pas encore satisfait et travaille sur de nouvelles propositions qu’il entend soumettre au Parlement : le Président de la Fédération Cycliste Iranienne voudrait que chaque nouvelle voiture soit livrée avec un vélo dans son coffre. Il évoque aussi une autre proposition qui consiste à fermer différentes parties de Téhéran au trafic motorisé chaque week-end pour que la population puisse rouler en sécurité.
Les résidents de la ville goûteront au plaisir de faire du vélo sur des routes sans voitures durant la « Téhéran, ville de vélo » de vendredi. Organisé sur une boucle de 8 kilomètres, l’événement est ouvert aux personnes de tous âges et de toutes conditions physiques : les participants pourront effectuer la boucle autant de fois qu’ils le souhaiteront durant l’heure et demi durant laquelle la route sera fermée, avant le rassemblement final festif. Il n’y aura pas de vainqueur mais des prix tirés au sort. Les heureux gagnants recevront des vélos. M. Ghamari poursuit:
« Nous voulons que les gens s’amusent sur leur vélo, qu’ils soient jeunes ou âgés, des hommes ou des femmes ».
« Téhéran, ville de vélo » est le seul événement asiatique du Calendrier Cyclisme pour tous UCI. Même s’ils en sont fiers, M. Ghamari et sa Fédération souhaitent accroître le nombre d’événements de cyclisme pour tous dans le pays et voir d’autres pays asiatiques leur emboîter le pas.
Son plus grand rêve serait qu’une « Journée du cyclisme pour tous » soit organisée simultanément dans tous les pays d’Asie et enregistrée dans le Calendrier UCI… « afin que nous puissions rouler tous ensemble le même jour. »