Depuis 2010, le Tour de France – organisé par ASO (Amaury Sport Organisation) – s’engage activement auprès des territoires où il est invité via deux axes : en réduisant l’impact direct de l‘événement et en utilisant la puissance médiatique de la manifestation pour promouvoir l’usage de la bicyclette pour les trajets du quotidien.
Préserver les territoires
Chaque année, un travail minutieux est effectué dès la conception du parcours du prochain Tour, afin d‘envisager les mesures à prendre pour protéger par exemple les zones naturelles sensibles comme les sites Natura 2000, définis comme tels pour assurer la protection d’habitats et d’espèces représentatifs de la biodiversité européenne : déviation de la caravane publicitaire, interdiction partielle de survol des hélicoptères, etc. En 2024, 86 zones naturelles sensibles font l’objet de précautions diverses pour préserver la biodiversité.
La gestion des déchets produits par les spectateurs du Tour est aussi une préoccupation majeure pour l’événement, présente à la fois dans les conventions que la course passe avec les collectivités et dans les initiatives de sensibilisation du public : 100’000 sacs de tri sont ainsi distribués aux collectivités chaque année.
Le Tour de France fait notamment partie des membres fondateurs de la « Charte des 15 engagements écoresponsables » signée sous l’égide du Ministère des Sports français et du WWF France. Cette charte, élaborée en 2017, vise à accompagner les organisateurs d’événements sportifs dans la mise en place et la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, et à leur permettre de respecter les objectifs environnementaux nationaux.
Limiter l’impact des opérations
De nouvelles dispositions sont constamment prises par ses organisateurs pour limiter l’impact de cet événement qui se déplace durant trois semaines. En travaillant parallèlement sur la réduction du nombre de véhicules réellement nécessaire, l’organisation du Tour voyage désormais dans une flotte 100 % hybride pour les véhicules légers, et les camions dédiés à l’organisation roulent au biocarburant.
Sachant que 94 % des émissions de CO2 du Tour proviennent des déplacements des 10 millions de spectateurs estimés sur les bords de routes lors de chaque édition, de nombreuses initiatives sont mises en place pour diminuer le recours à l’automobile : parmi elles, l’incitation au covoiturage, l’installation de parkings à vélos sur chaque étape et des offres tarifaires spéciales Tour de France sur les réseaux TER de plusieurs régions. Par exemple, dans toutes les villes-départ, les spectateurs ont la possibilité de réserver, en amont, leur place de parking gratuite et sécurisée pour leur vélo, qui se trouvera au plus proche de chaque ligne de départ. Lors de quatre étapes, un service additionnel est en outre proposé par Shimano sur ces parkings, d’une capacité de 120 places et soutenus par AG2R : la possibilité de faire réaliser un diagnostic de l’état de son vélo et de petites réparations.
De plus, en 2024, ASO a réalisé un film avec des coureurs tels que Richard Carapaz,Remco Evenepoel et Sepp Kuss qui incite le public à se rendre sur la course d’une manière respectueuse de l’environnement.
L’Avenir à vélo
« L’Avenir à Vélo » est la bannière sous laquelle le Tour de France s’engage en faveur de la mobilité à vélo, au travers notamment de trois initiatives : le label « Ville à vélo du Tour de France », le programme « Les p’tits vélos », pour initier les enfants à la pratique du vélo, et le volet solidaire « Un vélo pour tous ». Ces initiatives visent à générer un impact positif en inspirant toutes celles et tous ceux qui le peuvent à mettre du vélo dans leur quotidien. Et le potentiel est considérable sachant que 60 % des déplacements effectués en France font moins de cinq kilomètres (et 35 % moins de deux kilomètres) alors que seuls 4 % des trajets sont effectués à vélo.
La création du label « Ville à vélo du Tour de France », qui regroupe 155 villes et villages en France et à l’étranger, contribue à l’entretien de la dynamique des collectivités engagées dans le développement d’infrastructures cyclables, entre autres mesures. Ce label permet aux villes ayant accueilli au moins une fois le Tour de France, le Tour de France Femmes avec Zwift ou un évènement extra-européen labellisé Tour de France de faire évaluer l’ensemble de la politique de promotion du vélo mise en place sur leur territoire. En 2024, 24 villes ont été labellisées.
Initier les enfants à la pratique du vélo est très important pour le Tour. Au travers de l’opération « Les p’tits vélos », le Tour initie chaque année 30’000 enfants de 6 à 12 ans à la pratique du vélo, en s’appuyant sur le contenu pédagogique du programme « Savoir rouler à vélo ». Dans ce cadre toujours, 10’000 vélos et draisiennes ont été offerts à des enfants ces dernières années, et en 2024, 1’000 draisiennes sont distribuées à des écoles maternelles des villes-étapes pour leur apprendre l’équilibre à vélo. Des ateliers d’apprentissage du vélo sont accessibles sur les « fans parks » de plusieurs villes-étapes chaque année, y compris en 2024.
Avec l’opération « Ecole solidaire - Un vélo pour tous les enfants » portée par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, 3’500 classes (soit quelque 100'000 élèves) auront participé cette année à des actions du programme « Savoir rouler à vélo ». ASO s’est engagée à reverser 1 euro par élève qui participera à une action « Savoir rouler à vélo » pendant les trois semaines de l’épreuve à trois associations solidaires : le Secours populaire français, QHUBEKA et la Fondation ANAIS.
Depuis le lancement du programme L’Avenir à Vélo en 2017, 428’000 enfants ont déjà été initiés à la pratique du vélo dans la roue du Tour.
Vous pouvez retrouver l’ensemble des engagements du Tour de France en faveur de la durabilité sur « Les engagements du Tour » (letour.fr).