Tour de Pologne : Ackermann lance un nouveau cycle

Vingt-sept ans, 35 victoires : Pascal Ackermann entre dans une nouvelle phase de sa carrière déjà riche en succès. Fidèle depuis 2017 à l’équipe qui lui a fait découvrir l’UCI WorldTour, le prodige allemand révélé par Bora-Hansgrohe s’apprête à tourner la page pour découvrir de nouveaux horizons, lui dont le départ a été confirmé fin juillet par la formation allemande.

Mais avant de prendre un nouveau départ, le sprinteur a encore de belles occasions d'étoffer son palmarès avec Bora-Hansgrohe d’ici la fin de la saison. Durant le Tour de Pologne, du 9 au 15 août, il retrouvera des routes qu’il apprécie particulièrement. Ackermann y a levé les bras à quatre reprises en 2018 et 2019. Après ses succès dans deux épreuves de l’UCI Europe Tour en juillet – victoires d’étapes sur le Sibiu Cycling Tour (Roumanie) et la Settimana Ciclistica Italiana, dont il a également remporté le classement par points, il compte bien s'imposer à nouveau sur une épreuve de l’UCI WorldTour.

La 78e édition du Tour de Pologne s’élancera lundi de Lublin, dans le centre du pays, et s’achèvera six jours plus tard à Cracovie après 1’140 kilomètres de course dans des décors magnifiques. Sprinteurs, puncheurs, rouleurs et grimpeurs auront sept étapes au menu. Les trois premières dépassent les 200 kilomètres.

La victoire finale pourrait bien se jouer lors de la 2e étape qui s’achèvera sur les pentes à 15 % de la bosse finale de Przemyśl, après un enchaînement de deux côtes de deuxième catégorie dans les 30 derniers kilomètres. Les prétendants à la victoire se donneront également rendez-vous sur la seule arrivée en altitude, lors de la 4e étape, dans la station de Bukovina (945 m), avant de remettre le couvert le lendemain sur le circuit musclé de Bielsko-Biala. La décision finale devrait se faire dans le contre-la-montre de 17,9 km tracé dans les rues de Katowice (6e étape).

Les grosses cuisses du peloton auront quant à elles deux belles occasions pour se livrer une bataille à grande vitesse. Mais il leur faudra certainement attendre la 3e étape entre Sanok et Rzeszow (226,4 km) pour une première explication. A moins que le scénario de course ne leur permette de passer avec le gros du peloton dans le final vallonné de la première étape qui s’achèvera à Chelm (216,4 km) en haut d’un dernier kilomètre en montée avec un court passage à 8 %.

Les sprinters auront le dernier mot lors de la 7e étape, avec une arrivée dans les rues de Cracovie (145,1 km). Autant d’occasions pour Pascal Ackermann de montrer qu’il est de retour en forme.

Non sélectionné pour le Tour de France, Ackermann avait alors affiché sa déception. Le sprinteur estimait qu'une place lui avait été promise, et il comptait bien se mêler aux meilleurs sur le Grand Tour français après s'être déjà imposé sur le Giro d'Italia en 2019 et La Vuelta Ciclista a España en 2020.

Le Champion d’Allemagne 2018 s’est donc tourné vers de nouveaux objectifs, avec une idée en tête : retrouver au plus vite le goût du succès, qui le fuyait depuis la 18e étape de la Vuelta, le 8 novembre 2020. Aligné sur le Sibiu Tour début juillet, le puissant sprinteur allemand s’est rassuré en y remportant le prologue et la 3e étape au sprint.

Un retour en forme qui s’est confirmé sur les routes de la Settimana Ciclistica Italiana (14-18 juillet) où le coureur de la Bora-Hansgrohe s’est imposé à trois reprises et a également remporté le classement par points. Cinq succès en l’espace de deux semaines, de quoi lui redonner une certaine confiance avant d'affronter une concurrence plus relevée sur les routes polonaises.

« C’était une autre étape importante pour aller dans la bonne direction, déclarait alors Ackermann dans des propos relayés par radsport-news. Je ne pense plus au Tour. Maintenant, je veux conserver ma forme et gagner à nouveau contre les grands sprinteurs. »

Pascal Ackermann aura fort à faire pour enchaîner de nouveaux succès. Le Tour de Pologne attire toujours un joli plateau de sprinteurs, et on attend cette année des coureurs comme Sonny Colbrelli (Bahrain Victorious), très en jambes sur le Tour de France, les Colombiens Fernando Gaviria (UAE Team Emirates) et José Alvaro Hodeg (Deceuninck - Quick-Step) ou encore la pépite néerlandaise David Dekker (Jumbo-Visma).

Après le Tour de Pologne, Pascal Ackermann est attendu sur son Tour national, le Deutschland Tour (26-29 août).