Championnats du Monde Cyclisme en salle UCI : des artistes de cirque canadiens s’entraînent en Allemagne

Le week-end prochain, lors des Championnats du Monde Cyclisme en salle UCI 2014, qui se dérouleront en République tchèque, parmi les participants se trouveront quatre Canadiens :  deux artistes de cirque professionnels et deux élèves d’une école de cirque.

Artistes talentueux complets, à l’aise sur le devant de la scène, ils s’entraînent en ce moment en Allemagne avec Kathrin Igel (Promotion Club Indoor Cycling) pour parfaire leur technique et se familiariser avec les règles et réglementations de la compétition internationale de cyclisme artistique. La coach allemande, qui leur a organisé des séances quotidiennes d’entraînement de quatre à six heures, héberge également ces jeunes athlètes qui financent eux-mêmes leurs frais de participation aux Championnats du Monde.

« Je pense qu’il est essentiel de soutenir et d’aider les autres pays, déclare Kathrin Igel. Je constate combien c’est difficile pour eux. »

La collaboration de Kathrin Igel avec les athlètes du Canada remonte à 2010, l’année où deux artistes de cirque canadiens ont participé pour la première fois aux Championnats du Monde Cyclisme en salle UCI, à Stuttgart. Impressionnés par le niveau de la compétition, ces derniers ont demandé à l’Allemagne, l’une des nations prédominantes dans la discipline, de les aider.

Depuis lors, Kathrin Igel accueille régulièrement des artistes canadiens chez elle, à Kirchdorf, et elle fait aussi le déplacement jusqu’au Canada pour apporter son aide aux athlètes locaux. Le week-end dernier, elle a emmené les quatre Canadiens à Oberhaching près de Munich, afin qu’ils prennent part à un camp d’entraînement qu’elle a organisé pour des cyclistes artistiques bavarois.

Concilier spectacles professionnels et compétition

Il n’est pas aisé pour un artiste professionnel de trouver du temps pour préparer les Championnats du Monde : Francis Gadbois a dû interrompre son séjour de trois semaines en Allemagne pour retourner quelques jours à Dubaï, où il participe à un spectacle. Maxime Poulin, quant à lui, travaille sous l’oeil attentif de Kathrin Igel depuis le 31 octobre.

Mais qu’est-ce qui peut bien inciter un artiste qui, tout au long de l’année, parcourt le monde en enchaînant les spectacles ; a remporté plusieurs prix et sur le CV duquel sont mentionnées des prestations avec le Cirque du Soleil, à essayer d’intégrer les Championnats du Monde Cyclisme en salle UCI dans son emploi du temps chargé ?

« J’acquière tellement d’expérience à chaque fois », déclare Maxime Poulin, qui participera aux championnats pour la troisième année consécutive. « Quand je m’entraîne en Allemagne, j’apprends de nouveaux mouvements et l’accent est mis sur la perfection. Kathrin m’a beaucoup appris et m’a poussé à essayer des choses que j’avais trop peur de faire. J’adore m’entraîner ici. »

Pleinement conscient qu’il ne remportera pas de médailles face aux meilleurs spécialistes mondiaux de cyclisme en salle, Maxime Poulin définit ainsi son objectif : « continuer à me perfectionner, apprendre d’autres astuces et être plus stable sur mon vélo. »

En plus d’améliorer ses propres compétences, il transmet ses connaissances aux jeunes artistes quand il retourne au Canada, pays où il aimerait que la discipline du cyclisme en salle se développe davantage.

La toute première participation cette année, aux Championnats du Monde, de deux Canadiennes est peut-être une petite victoire pour le développement du cyclisme artistique canadien. En effet, Clémence Bossé-Audet et Daphnée Delisle, toutes les deux élèves de l’école de cirque prendront part à la compétition de cyclisme artistique dans la catégorie Femme individuelle.

Mercredi, Kathrin Igel conduira les quatre Canadiens à Brno, en République tchèque. En chemin, elle fera étape à Erlenbach pour prendre trois cyclistes artistiques de Hong Kong qui se seront entraînés avec Förderverein Hallenradsport, un autre club allemand, et auxquels Rolf Halter, le président du club aura offert l’hospitalité.

Il ne fait aucun doute que l’Allemagne est l’une des nations du monde dominant en matière de cyclisme artistique, et de toute évidence elle ne craint pas de partager son expérience et ses connaissances.

Et Maxime Poulin de conclure : « Je suis vraiment impressionné par l’attitude aussi ouverte des Allemands et leur volonté d’aider. »