Annemiek van Vleuten (Pays-Bas) et Kasia Niewiadoma (Pologne) sont sur le point de partir pour Rio 2016. L’athlète Néerlandaise participera à ses deuxièmes Jeux Olympiques après ceux de Londres 2012, tandis que Kasia embarque pour la première fois pour l’aventure olympique.
Je suis prête, c’est certain. Je me sens forte, et mes dernières courses se sont très bien passées, ce qui m’a donné une grande confiance en moi. Nous prenons l’avion le 31 juillet et c’est un grand honneur de faire partie de l’équipe néerlandaise. Je suis très excitée.
La fin de mon camp d’entraînement en altitude à Trepalle, en Italie, les deux premières semaines de juillet, s’est très bien déroulée. C’est un super endroit pour s’entraîner, et les gens y sont très agréables. J’ai failli pleurer au moment de partir.
Le jour après ma descente, l’Internationale Thüringen Rundfahrt der Frauen (15-21 juillet), une course allemande de sept étapes, a débuté. On y était allées avec mon équipe pour remporter des étapes et j’ai été très surprise de la façon dont j’ai couru. Habituellement, immédiatement après un cycle d’entraînement intensif, vous avez quelques jours un peu difficiles, mais là ça n’a pas été le cas. J’ai été capable d’attaquer dans les montées et de finir à la quatrième place du classement général, avec deux troisièmes places dans les 5e et 6e étapes, de même qu’une 2e place dans le contre-la-montre.
Maintenant je suis de retour chez moi, mais ce n’est pas reposant pour autant. J’ai tant de choses à organiser pour Rio, me préparer, préparer mon vélo, faire mes bagages… En ce qui concerne mon entraînement de la semaine, je laisse l’altitude faire son travail ! La semaine écoulée, j’ai diminué mon volume d’entraînement, mais pas son intensité. J’ai même participé à deux critériums aux Pays-Bas lundi et mercredi. J’ai gagné le Daags na de Tour Boxmeer, et même si cet événement n’a pas beaucoup d’importance pour moi, c’est bon pour la confiance.
J’ai passé le jeudi et le vendredi à Papendal avec l’équipe néerlandaise qui se rendra à Rio. C’est important de s’entraîner un peu ensemble, d’avoir une réunion technique et de discuter de la tactique de l’équipe. C’est très bon pour l’esprit d’équipe.
A part ça, j’essaie de dormir, de manger, de m’entraîner et de ne pas prendre trop d’engagements officiels. Je me réjouis de voyager vers Rio avec les autres cyclistes néerlandais ce week-end. On aura une semaine pour s’acclimater. Il y aura un peu plus de 200 athlètes néerlandais au total et on logera tous dans le même immeuble dans le village olympique. On va bien s’amuser. A Londres, c’était génial ! Tout prend plus de temps dans le village olympique à cause des mesures de sécurité et parce qu’il y a beaucoup de monde, mais ça m’est égal. Je ne vais pas me laisser frustrer ou mettre en colère par des choses que je ne contrôle pas. Je vais me concentrer sur les bonnes choses et en profiter.
Evidemment, je ne vais pas aller regarder d’autres sports avant ma course, le 7 août, mais je rentre à la maison le 12, alors j’espère voir quelque-chose tout de même. C’est difficile de penser à l’« après », parce que, comme je l’ai dit, mon attention est focalisée à 100 % sur Rio.
Dans juste un peu plus d’une semaine, je participerai à la course olympique ! C’est complètement fou ! Je me réjouis surtout de la course en ligne. Je pense à cette journée depuis si longtemps… je suis impatiente que mon rêve devienne réalité.
Je ne suis pas nerveuse. J’ai des coéquipières formidables de Rabo et de la Fédération polonaise qui m’aident à appréhender cette course et m’ont conseillé de ne pas en faire une montagne. Autrement, je deviendrais dingue.
Je pense que la course en ligne représente plus pour moi que le contre-la-montre, mais pour les deux événements, mon objectif est de donner le meilleur de moi-même et d’être sûre après coup que je n’aurais pas pu en faire davantage encore.
La Course by Le Tour, à Paris, était ma dernière compétition avant Rio. Je voulais y participer pour que mes jambes gagnent en vitesse et accumulent des kilomètres avant de partir pour Rio. J’ai beaucoup apprécié l’événement. C’est parti vite dès le départ et j’ai essayé de jouer un rôle actif autant que possible. Malheureusement, j’ai été impliquée dans une chute dans le dernier tour et n’ai pu aider mes coéquipières dans le final.
Mais j’ai ressenti un sentiment extraordinaire après la course. Il y avait tant de personnes qui nous encourageaient et nous soutenaient tout au long du parcours. C’était une belle promotion pour le cyclisme féminin.
Le Tour de Pologne féminin est une autre fantastique course féminine. C’était la première fois qu’ils organisaient une course pour les Femmes et j’aurais aimé y participer. Ce serait génial de prendre part à une course par étapes de trois jours dans mon pays natal. Czeslaw Lang prévoit de la faire grandir l’an prochain : il devrait y avoir plus d’étapes et une couverture TV plus importante. C’est remarquable. J’étais déçue de ne pas pouvoir être présente cette année à cause de ma préparation olympique, mais l’an prochain… à coup sûr !
J’écris depuis Livigno, en Italie, où je participe à un camp d’entraînement en altitude avec la Fédération polonaise. Je suis venue ici après le Giro d’Italia Internazionale Femminile, une épreuve de 10 étapes qui s’est terminée le 10 juillet. La course s’est bien passée pour moi et j’ai senti que tout le travail accompli auparavant était en train de payer. J’ai juste eu un jour sans, l’étape du Mortirolo, qui a anéanti mon rêve de remporter le Giro ! Mais je savais que j’étais en bonne forme, alors je ne me suis pas attardée sur cette mauvaise journée. Le reste de la course s’est très bien passé.
Je suis à Livigno jusqu’à mon départ le 3 août, alors ça fait une longue période loin de la maison. Après Rio, je m’envolerai pour la Pologne pour retrouver ma super famille.