UCI Women's WorldTour : Les progrès, les ambitions et les rêves de Wollaston

Prête pour quelques Classiques et les Jeux Olympiques.

Ally Wollaston (AG Insurance-Soudal Team) fait feu de tout bois depuis le début de l'année. Dès la première épreuve de l'UCI Women's WorldTour, la jeune sprinteuse s'est imposée dans les rues de Campbelltown, qui accueillait l'arrivée de la première étape du Santos Tour Down Under. Ce n'était que le début d'une série fructueuse pour la Néo-Zélandaise de 23 ans et son équipe, qui ont ensuite dominé le classement général avec une autre jeune coureuse de l’hémisphère Sud, Sarah Gigante.

Wollaston s'est ensuite rendue à la première manche de la Coupe du Monde des Nations Piste UCI... où elle a remporté trois médailles d'or. La jeune Kiwi a ensuite remporté les Championnats d'Océanie Piste et est maintenant prête à s'attaquer à des Classiques mythiques sur route, en route vers Paris et les Jeux Olympiques. Étudiante en droit à l'Université de Waikato, la jeune star a une année chargée. Et elle compte bien en profiter au maximum.

Comment se déroule ce début d’année 2024 pour vous ?

Ally Wollaston (AW) : C'est vraiment très bien. Pour être honnête, je suis très contente de mon début de saison. Cela a été un vrai tourbillon, quelques mois très chargés et la difficulté de jongler entre la route et la piste. Mais les deux organisations, mon équipe de piste et mon équipe de route, m'ont beaucoup soutenu dans mes deux activités et c'est formidable jusqu'à présent. Je suis très fière de commencer ma saison de cette manière. C'est un très bon coup de confiance à l'aube d'une année importante pour moi.

Est-ce une surprise pour vous ?

AW : Avec le recul, c'est peut-être logique. Mais je mentirais si je disais que je n'ai pas été étonnée. Ce sentiment de remporter sa première victoire sur l'UCI WorldTour... C'est un moment énorme, quelque chose qui ne se reproduira jamais. On n'a le droit qu'à une seule première fois et c'était incroyable. Dans l'ensemble, le Tour Down Under a été une semaine formidable. Chaque fois que je réussis quelque chose d'important sur la route, c'est toujours un grand choc parce que je ne le fais pas depuis longtemps, et c'est la même chose sur la piste pour être honnête. Battre des filles comme Katie [Archibald] et Jen [Valente], que j'admire depuis des années, c'est un très bon début d'année !

Comment avez-vous visualisé 2024 ?

AW : C'est évidemment une année phare. Les Jeux Olympiques sont au cœur de mes préoccupations. Au départ, je ne pensais pas que les mois de janvier et février seraient aussi fructueux pour moi. C'est un bonus, comme une très bonne base avec un bon été d'entraînement en Nouvelle-Zélande. J'apprends de plus en plus chaque année, surtout sur la route, et la progression que j'ai faite depuis que j'ai rejoint l'équipe est incroyable. C'était un bonus de remporter ma première victoire en UCI WorldTour si tôt dans la saison, mais il est évident que mon grand objectif est plus tard dans la saison, et j'espère vraiment être au top pour les Jeux en août.

Etudiez-vous toujours le droit à l'Université de Waikato ?

AW : Oui, mais à temps partiel ! J'en suis à ma quatrième et dernière année d'études. Le temps partiel devrait me prendre deux ans, donc j'espère avoir terminé à la fin de l'année prochaine.

Comment faites-vous pour mener de front toutes ces activités ?

AW : J'ai vraiment de la chance d'avoir un soutien extraordinaire autour de moi. Je pense que si je n'avais pas ces personnes pour me soutenir, je ne pourrais certainement pas faire ce que je fais. Mon équipe de cyclisme sur route est très compréhensive à l'égard du cyclisme sur piste, et vice versa. À l'Université, je bénéficie d'une bourse dédiée à Sir Edmund Hillary, la première personne à avoir gravi l'Everest. Ils soutiennent vraiment mes engagements sportifs et je suis immensément reconnaissante aux personnes qui m'entourent et qui me permettent de faire ce que je fais. J'aime être occupée. J'aime beaucoup étudier et faire fonctionner mon cerveau. Je ne suis pas tout à fait sûre de ce qui m'attend après mon diplôme. Lorsque je suis arrivée, je ne me voyais pas faire uniquement du vélo. Le cyclisme féminin n'était pas aussi important qu'il l'est aujourd'hui et il était tout à fait naturel pour moi de suivre cette voie, de continuer à faire du vélo et de voir ce qui se passerait. Maintenant, je suis là, je gagne assez d'argent pour partir à l'étranger.

Que représentent les Jeux olympiques pour vous ?

AW : C'est tout, un phénomène mondial, l'apogée. Le monde s'arrête pour quelques semaines et tout le monde regarde le sport. C'est plus que le cyclisme, c'est la plus grande plateforme pour inspirer la prochaine génération et, pour moi, pour inspirer les jeunes filles à se lancer dans le sport, et plus particulièrement dans le cyclisme. Y aller, avec une bonne forme, je l'espère, et avec une équipe très forte est une perspective vraiment excitante pour moi et j'ai vraiment hâte d'y être !

Quel serait le rêve pour cet été ?

AW : Je pense qu'il serait fou d'aller aux Jeux sans rêver de l'or. Je mentirais donc si je disais que ce n'est pas un de mes objectifs. Que ce soit tiré par les cheveux ou non, qui sait, mais on n'aborde pas les Jeux sans enthousiasme. La victoire serait la cerise sur le gâteau, mais si je peux quitter les Jeux en sachant que j'ai donné le meilleur de moi-même, je serai heureuse. Sur la route aussi, j'ai de grandes aspirations pour cette année. Après le Tour Down Under, c'est excitant de savoir où j'en suis. Je pense que j'ai fait un grand pas en avant depuis l'année dernière, en m'améliorant sur la route et en sachant que je mérite d'être dans le peloton. Pendant un certain temps, j'ai eu l'impression d'être une débutante, alors j'espère pouvoir continuer sur cette lancée et gagner quelques courses de vélo supplémentaires cette année !

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