Centre Mondial du Cyclisme UCI : des entraîneurs du monde entier en formation

Ils viennent d’Espagne, de Nouvelle-Zélande, d’Erythrée, de Grèce, d’Australie, de Malaisie, d’Arabie Saoudite et de Turquie. Ils parlent des langues différentes, travaillent dans des environnements distincts, mais ils poursuivent le même objectif : faire en sorte que les athlètes de leur pays donnent le meilleur d’eux-mêmes.

Pour les aider à y parvenir, onze entraîneurs terminent actuellement une formation de quatre semaines organisée au Centre Mondial du Cyclisme (CMC) UCI, à Aigle, en Suisse, qui leur permettra d’obtenir un Diplôme d’Entraîneur. Ce cours fait partie du Programme de Développement des Entraîneurs UCI.

Consacré aux disciplines de la route et de la piste, il s’agit du premier des deux cours menant à un Diplôme se déroulant au CMC UCI cette année. Couvrant tous les aspects de l’entraînement, il est dispensé par les entraîneurs professionnels du Centre eux-mêmes et par des experts externes. La formation comprend des cours théoriques et des sessions pratiques lors de compétitions, avec les entraîneurs et les athlètes du CMC UCI.

Les participants au cours sont déjà des entraîneurs expérimentés qui travaillent soit avec leur équipe nationale, soit avec des coureurs de niveau international.

C’est le cas de Samson Solomon, l’entraîneur national de la Fédération Erythréenne de Cyclisme. Des coureurs comme Daniel Teklehaimanot, Natnael Berhane et Merhawi Kudus ont fait connaître le pays au plus haut niveau, et l’Erythrée dispose d’un gros réservoir de jeunes coureurs talentueux qui attendent leur heure, assure Solomon, qui a déjà suivi les cours d’entraîneur du CMC UCI de niveau 1 et 2.

« Je suis venu au Centre Mondial du Cyclisme UCI pour gagner en expérience, acquérir de nouvelles techniques et apprendre encore. Et j’apprends beaucoup. Je vais utiliser toutes ces connaissances à mon retour en Erythrée, et je vais aussi les transmettre à d’autres entraîneurs. »

Solomon est convaincu que son pays peut faire encore mieux.

« Mon rêve est de mettre sur pied une Equipe Continentale UCI, et notre Fédération Nationale et le Gouvernement partagent ce rêve. Le cyclisme est devenu très populaire dans notre pays. »

Le Néo-Zélandais Marc Ryan n’a cessé de participer à des compétitions cyclistes que depuis quatre mois, mais il savait que devenir entraîneur serait l’étape suivante. Cet athlète ayant participé à trois éditions des Jeux Olympiques (avec une médaille de bronze dans la poursuite par équipes en 2008 et en 2012 à la clé) travaille déjà avec les pistards Juniors de la Fédération néo-zélandaise.

« Entraîner m’a toujours intéressé et c’est ce que je veux faire aujourd’hui, confirme Ryan. La formation ici est excellente. J’apprends quelque-chose de nouveau chaque jour. Comme ancien athlète, je comprends les différents aspects de l’entraînement, mais la planification générale, par exemple, je n’ai jamais dû m’en charger. C’était juste des directives qu’on me donnait.

« J’ai appris toutes sortes de choses qui peuvent vraiment faire la différence. »

L’envie de Ryan d’entraîner des coureurs signifie qu’il est prêt à envisager des possibilités en dehors de son pays : « Vous préférez évidemment travailler pour votre pays, mais les choses ne se goupillent pas toujours comme vous le voudriez. C’est une question d’opportunités. Mais je veux être entraîneur, et si ce n’est pas en Nouvelle-Zélande, ça pourrait être au sein d’une autre Fédération. »

La formation aboutissant au Diplôme d’Entraîneur couvre tous les aspects de l’entraînement, de la détection des espoirs à l’analyse des courses, en passant par la planification et la gestion des sessions et le suivi des performances. Tous les participants doivent passer un examen écrit et pratique pour recevoir le Diplôme d’Entraîneur UCI.

Une autre formation, centrée sur le BMX, aura lieu en octobre.