Centre Mondial du Cyclisme UCI : dernier cours du Programme de formation des entraîneurs de la saison 2015

Vingt entraîneurs provenant de 14 pays prennent part actuellement au Centre Mondial du Cyclisme UCI, basé à Aigle en Suisse, au dernier cours du programme de formation organisé cette année.

Alors que certains terminent le Certificat de niveaux 1 et 2 pour nouveaux entraîneurs travaillant avec de jeunes sportifs ou des athlètes en plein développement, la plupart des participants visent le Diplôme UCI d’entraîneur conçu pour les entraîneurs expérimentés travaillant avec leur équipe nationale ou des athlètes de niveau national.

Les entraîneurs du Centre Mondial du Cyclisme UCI et des experts externes animent les séances théoriques et pratiques portant sur un vaste éventail d’aspects, y compris le réglage du vélo, la prise de cotes, la musculation, le suivi des performances, l’analyse des évènements et les études comparatives. Les participants s’instruisent également sur la façon dont on repère les cyclistes talentueux et développent les notions concernant la relation entraîneur-athlète, la planification et les différentes phases d’entraînement, ainsi que la nutrition.

« Ce sont quatre semaines de travail intense. Le programme est vraiment très complet.»

Ce sont les mots d'une des participantes et ancienne championne olympique, la Néo-Zélandaise Cath Cheatley.

« Je fais du vélo depuis que j’ai 12 ans. J’adore ce sport et je veux toujours y être associée. Ce cours a confirmé que c’est vraiment ce que je veux faire. De plus, cela m’a donné la confiance d’appliquer les compétences acquises pendant ma carrière ».

Médaillée de bronze dans la course aux points aux Championnats du Monde Piste UCI 2007, Cheatley a participé aux Jeux olympiques 2008 de Pékin ; elle a pris part à des épreuves de piste (course aux points) ainsi que de route. Après s’être retirée de la compétition en 2012, elle ne voulait pas verser dans le cliché de « l’athlète qui prend sa retraite et qui se reconvertit tout de suite en entraîneur ». Toutefois, elle s’est vite rendu compte que c’était en fait la voie qu’elle voulait suivre. De plus, elle bénéficie du soutien total de son mari, Dayle Cheatley, l’entraîneur piste en chef de l’équipe « Cycling New Zealand ».

« J’ai le meilleur modèle au monde », souligne-t-elle, tout en ajoutant, qu’elle aimerait cependant voir davantage d’entraîneures féminines professionnelles. En tant qu’Olympienne à la retraite, elle peut profiter du système de soutien du Comité Olympique néo-zélandais : AWOL (Aspiring Women Olympic Leaders – Potentiels leaders olympiques féminins). Toutefois, elle reconnaît que pas toutes les femmes peuvent s’appuyer sur un tel soutien dans leur pays.

« C’est dur pour les femmes. Il leur est difficile de trouver une filière. Beaucoup de femmes occupent des postes administratifs mais peu d’entre-elles ont un rôle leur permettant d’agir directement sur le sport. Je veux rentrer dans mon pays et y transmettre ce que j’ai appris puis voir si je peux changer quelque chose... Nous verrons bien ce qu’il se passera.

« Le rôle de l’entraîneur est extrêmement complexe. Vous devez tout remettre en question, sortir des sentiers battus, essayer des choses différentes. »

Le travail de ses rêves ? « Entraîner une équipe féminine de a à z : du stade de développement jusqu’au niveau le plus élevé. »

Tout comme Cheatley, Rizal Tisin a aussi participé à des épreuves de piste lors des Jeux olympiques 2008 de Pékin : il faisait partie de l’équipe malaisienne de poursuite qui s’est classée septième. Spécialiste du kilomètre, il a remporté le bronze aux Championnats du Monde Piste UCI 2009, l’argent aux Jeux du Commonwealth 2010 et l’or aux Championnats asiatiques.

Depuis 10 mois il est entraîneur et travaille pour le Conseil national malais des sports, qui l’a chargé d’encadrer une athlète piste de haut niveau qui tente de se qualifier pour les Jeux olympiques 2016 de Rio.

A Aigle, Rizal Tisin, qui n’avait pas d’entraîneur lorsqu’il faisait lui-même de la compétition, s’intéresse tout particulièrement à tout ce qui a trait à la science sportive.

« J’apprends énormément ici, même des choses élémentaires dont je n’avais jamais entendu parler auparavant. Je pense qu’en tant qu’athlète, j’aurais fait les choses différemment si j’en avais su davantage, par exemple dans le domaine de la nutrition.

« Tous les éléments de cette formation sont pertinents : les cours, les conférenciers, les rencontres avec des personnes avec lesquelles on peut échanger des points de vue. »

Il explique qu’il apportera probablement quelques changements à sa technique d’entraînement quand il retournera en Malaisie et espère rester en contact avec certains participants du cours, pour continuer l’échange d’idées.

Une chose est certaine : il a l’intention de continuer à être entraîneur et exercera son activité « à un très haut niveau ».

Le programme de Formation des entraîneurs UCI se poursuivra en 2016. Les détails et dates seront annoncés en début d’année prochaine.