Centre Mondial du Cyclisme UCI : le nouveau choix de carrière de la stagiaire mécanicienne Tess Lawson

Un grave accident de ski et une lourde opération du genou ont poussé Tess Lawson vers le métier de mécanicienne vélo. Et elle ne le regrette pas.

Monitrice et entraîneuse de ski dans la célèbre station suisse de Verbier, elle s’est retrouvée clouée sur un lit d’hôpital en novembre dernier. La saison de ski démarrait alors et elle n’avait pas la moindre chance de pouvoir accomplir son travail pendant l’hiver.

« Cela m’a donné du temps pour prendre du recul et réfléchir à ce que je souhaitais réellement faire », confie-t-elle. « J’adore le cyclisme et souhaitais m’y impliquer, mais pas forcément en tant qu’entraîneuse ou auprès des athlètes comme je le faisais en ski. Je voulais essayer quelque chose de différent et faire quelque chose de mes mains. »

Ancienne coureuse de cross-country de niveau national, la Britannique, qui a également pratiqué le cyclisme en compétition, n’a pas mis longtemps avant de se décider à postuler pour la formation du Centre Mondial du Cyclisme (CMC) UCI d’Aigle, en Suisse. Après avoir obtenu le diplôme de Niveau 1 la première semaine, elle a suivi avec succès la formation de Niveau 2.

Bien qu’elle n’eût jamais exercé le métier avant de débuter la formation, Tess, grâce à ses quatre frères, tous cyclistes, n’était pas tout à fait étrangère à l’entretien des vélos. Elle réalise que la plupart des femmes n’ont pas cette chance.

« Mes frères m’ont beaucoup appris, j’ai donc toujours été en mesure d’assurer l’entretien de mon propre vélo », témoigne-t-elle. « Mais je connais beaucoup de filles qui ne partent pas rouler seules parce qu’elles ont besoin d’être avec quelqu’un qui puisse aider en cas de problème ou même une simple crevaison. »

Elle ajoute que les boutiques de vélos peuvent parfois être intimidantes pour les femmes à cause de mécaniciens d’un autre temps, incapables de les prendre au sérieux.

« J’ai eu de mauvaises expériences avec des mécaniciens qui ne me regardaient même pas et me rendaient simplement mon vélo en disant que tout allait bien », regrette-t-elle. « Une boutique a même endommagé mon vélo et tenté de cacher les dégâts. »

Tess est convaincue que tous les clients – hommes, femmes, compétiteurs ou cyclistes loisir – doivent pouvoir bénéficier du même service et de la même considération.

« Je suis vraiment passionnée de cyclisme et j’aimerais rendre la discipline plus accueillante et plus accessible pour les autres femmes », déclare-t-elle.

La Britannique avait, dès la fin de sa formation au CMC UCI, déjà trouvé un stage, dans l’atelier d’une boutique, qui lui permettra de mettre en pratique tout ce qu’elle a pu apprendre au cours de ses cinq semaines à Aigle.

« La formation a été géniale », assure-t-elle. « J’ai pu travailler sur des vélos de route, des mountain bikes et des vélos de piste. J’ai aussi monté de nombreuses roues. »

« Cela a été une expérience incroyablement enrichissante et intense, dans un environnement de travail formidable ! »

Tess a désormais en tête de nombreux projets, qu’elle pourra plus facilement mettre en œuvre grâce à ses nouvelles compétences en mécanique, à commencer par un long périple à vélo en solitaire à l’étranger. Elle est également impliquée dans une nouvelle société proposant des stages de vélo dans les Alpes.

« J’aimerais poursuivre une carrière comme mécanicienne de course, mais je manque encore d’expérience », reconnaît-elle. « Je veux continuer à apprendre et revenir au CMC UCI pour obtenir mon diplôme de Niveau 3. »

Vingt-deux mécaniciens ont suivi avec succès la formation du CMC UCI depuis son lancement, en 2013. Tess est la deuxième femme à avoir obtenu son diplôme après la Sud-Coréenne Audrey Ji Yeong l’an dernier.

En plus de ses formations pour mécaniciens, le CMC UCI propose des formations de deux jours entièrement consacrées au montage de roues. Retrouvez le calendrier des deux formations et de plus amples informations sur le site Internet de l’UCI.

Les Fédérations Nationales affiliées auprès de l’UCI ont également la possibilité d’organiser dans leur pays, un cours pour mécaniciens de niveau 1. Cliquez içi pour plus d’informations.