Yuan Hui Dong, Angel Garcia et Miguel Ocampo viennent d’horizons très divers mais possèdent une même volonté de devenir des mécaniciens sur vélo de classe mondiale. Cette semaine, ces mécaniciens chinois, espagnol et colombien arrivent au bout d’un cours intensif de trois semaines qui les aura dotés de compétences qui viendront s’ajouter à leur expérience professionnelle déjà considérable.
Lancé en 2012, l’Ecole des Mécaniciens du CMC UCI proposait à l’origine un cours de huit semaines destiné aux mécaniciens désirant parfaire leur savoir. Cette année, avec la rénovation de l’atelier du Centre et l’engagement d’un Formateur en mécanique à plein temps, Jean-Louis Guihard- -Thébault, le programme a pris de l’ampleur. En plus des cours de niveau 1 et 2, les mécaniciens qui possèdent déjà une vaste expérience peuvent s’inscrire à un cours plus avancé, de niveau 3, organisé sur trois semaines.
Yuan Hui Dong (Chine) et Angel Garcia (Espagne) sont de retour au CMC UCI après avoir suivi avec succès les cours de niveau 1 et 2, en 2014 et en 2015 respectivement.
Le Manager de l’Atelier Mécanique du CMC UCI Alex Roussel estime que les deux hommes ont beaucoup progressé depuis l’époque où ils avaient suivi le cours de niveau 1.
« On ne devient pas mécanicien en huit semaines. Il y a des choses qu’on ne peut vraiment apprendre qu’en travaillant sur le terrain, explique Roussel. C’est pour cela que nous recommandons à nos étudiants d’acquérir de l’expérience professionnelle entre leur certification de niveau 2 et leur inscription au niveau 3. »
Cette expérience, Dong l’a acquise ces 18 derniers mois en travaillant dans un magasin de vélos et en formant d’autres jeunes mécaniciens à Pékin. Sa soif de perfectionnement l’a poussé à revenir au CMC UCI.
« Je voulais en apprendre encore davantage et à un plus haut niveau, explique Dong. Ce travail est très important pour moi et j’apprends encore beaucoup. Lorsque je rentrerai, je continuerai à enseigner. »
Le mécanicien espagnol Angel Garcia a suivi les cours de niveau 1 et 2 il y a exactement une année, et depuis lors, il a travaillé pour différentes équipes, ce qui l’a amené à voyager au Vietnam et en Corée du Sud.
L’ancien responsable des ventes ne regrette pas d’avoir abandonné sa carrière en entreprise pour se vouer à sa nouvelle profession de mécanicien. Son but est aujourd’hui de trouver un emploi fixe dans sa ville natale de Gérone.
« Je me sens vraiment libre et heureux aujourd’hui. J’aimerais travailler pour l’une des équipes professionnelles basées à Gérone, et aussi développer ma propre école pour donner des cours de mécanique de niveau 1 et 2. »
Le troisième participant au cours se nomme Miguel Ocampo. Le Colombien, comme Garcia, a décidé lui aussi de donner une toute nouvelle orientation à sa carrière, abandonnant son emploi d’ingénieur civil pour se lancer dans la mécanique sur vélo. Sans expérience préalable, il est arrivé au CMC UCI quelques semaines avant Dong et Garcia pour obtenir les certifications de niveau 1 et 2.
« J’ai décidé de faire une pause de quelques temps dans mon activité de consultant en ingénierie et de développer une affaire dans l’industrie de la bicyclette, précise-t-il. J’ai toujours aimé le cyclisme, le sport, et maintenant je veux travailler dans ce domaine. C’est un changement de vie à la fois excitant et effrayant. Mais je suis content de ma décision, encore plus depuis que j’ai pris confiance en moi au CMC UCI.
« Ce Centre est génial. Les mécaniciens qui travaillent ici possèdent une immense expérience, les infrastructures et l’atelier sont impressionnants, et tout le nécessaire est à portée de main. C’est le paradis pour les mécaniciens. »
Le Formateur en mécanique Guihard- -Thébault explique que durant le cours avancé, les mécaniciens travaillent avec des produits haut de gamme de qualité supérieure qui demandent une plus grande précision, à l’instar des changements de vitesse électroniques et de l’assemblage des roues en carbone. Des experts externes sont invités pour donner des cours approfondis sur des sujets spécifiques tels que les suspensions des mountain bikes et le positionnement sur le vélo. Les mécaniciens suivent par ailleurs les athlètes du Centre sur les courses sur route et piste.
Guihard- -Thébault estime que ses trois étudiants possédaient un très bon niveau général : « Il y a une dynamique positive dans ce groupe, qui pousse chacun à s’améliorer. Ils ont tous leurs points forts et s’aident mutuellement si l’un d’eux se trouve en difficulté, et ce malgré la barrière de la langue. »
La barrière de la langue ? Angel Garcia ne la considère pas comme un problème : « La langue principale des mécaniciens se parle avec les mains », lance-t-il.
Plus d’informations sur la formation des mécaniciens et le cours de montage des roues