Un rapport publié par Shimano souligne la popularité grandissante du vélo à assistance électrique en Europe

L’essor actuel du vélo à assistance électrique (VAE) ne fait aucun doute, et Shimano, l’un des plus grands fabricants mondiaux de composants pour vélo, a publié un rapport expliquant les raisons qui ont poussé tant de personnes à opter pour cette activité relativement nouvelle.

Sport de haut niveau – les premiers Championnats du Monde E-Mountain Bike UCI se sont déroulés en 2019 à Mont-Sainte-Anne, au Canada –, activité de loisir populaire et mode de transport efficace, le VAE a trouvé sa place dans la société moderne.

En avril dernier, Shimano, partenaire de longue date de l’Union Cycliste Internationale (UCI), a interrogé plus de 13’000 personnes dans 11 pays européens et a publié les résultats de son enquête dans un document intitulé « State of the Nation Report ».

Près d’un quart des personnes interrogées ont déclaré être déjà propriétaires d’un VAE, ou d’avoir l’intention d’en acheter un ou de l’utiliser davantage que l’année dernière. Près d’une personne sur trois (32 %) a cité l’autonomie et la facilité dans les montées comme principales motivations pour adopter le VAE. Si 31 % des propriétaires ou utilisateurs potentiels de VAE envisagent cette activité comme un loisir ou en famille, plus d’un quart (28 %) sont intéressés par son utilisation pour aller travailler. Pour 16 % des personnes interrogées, le VAE est un moyen de faire du sport et de se maintenir en bonne condition physique, et 37 % des Européens dans le groupe d’âge des 55 ans et plus pensent que le VAE peut être bénéfique à leur santé physique.

A l’inverse, l’étude a montré que 19 % des personnes neutres ou qui n’utiliseront probablement pas de VAE sont rebutées parce qu’elles pensent que celui-ci n’aura aucun impact sur leur condition physique, tandis qu’un cinquième des 18-24 ans compare le VAE à de la « triche ».

Cependant, le professeur Chris Oliver, chirurgien orthopédiste conseil, connu comme le « chirurgien du cyclisme », explique que les études menées montrent que l’exercice réalisé avec un VAE est comparable à celui avec un vélo traditionnel. Le professeur basé à Edimbourg (Grande-Bretagne) ajoute : « le VAE réduit les facteurs de risque de plusieurs maladies, notamment les maladies cardio-vasculaires, respiratoires, certains cancers et les diabètes de type 2 ».

Il est ravi de voir que 22 % des personnes interrogées se serviraient du VAE pour leur santé mentale, ajoutant que les activités sur VAE pourraient réduire le risque de démence, améliorer la qualité du sommeil et apporter un bien-être général.

Dans cette étude menée par Shimano, l’environnement est une motivation de plus pour adopter le VAE, notamment chez les plus jeunes : 18 % des adultes pourraient se mettre au VAE pour réduire l’impact environnemental de leurs déplacements, pour 26 % chez les 18-24 ans.

L’obstacle principal à l’utilisation d’un VAE en est le coût, selon le rapport, qui conclut : « Si le coût est l’obstacle principal pour débuter le cyclisme, la discussion peut s’ouvrir sur la mise à disposition en libre-service, des subventions et différentes méthodes d’achat pour le consommateur… »

Jill Warren, Codirectrice de la Fédération Européenne des Cyclistes (ECF), se réjouit du rapport de Shimano, qui met en lumière les avantages du VAE pour la santé, l’environnement et l’économie sur le continent européen. Pour elle, ils sont d’autant plus marqués cette année : « Après le déconfinement d’un grand nombre de pays, les avantages du VAE sont devenus encore plus visibles, car il permet de maintenir la distanciation sociale et de ne pas surcharger les transports en commun, en plus de son rôle pour une reprise écologique. »

De son côté, Chris Bruntlett, cofondateur de l’agence de création Modacity et co-auteur du livre « Building the Cycling City: the Dutch Blueprint for Urban Vitality », explique que « cette aide au pédalage peut se révéler spectaculaire et répond à de nombreuses barrières physiques et psychologiques de son développement de masse (du cyclisme)».

Le sondage en ligne a recueilli les réponses de 13’412 adultes venant des Pays-Bas, du Danemark, d’Italie, de France, de Suède, du Royaume-Uni, de Suisse, de Norvège, d’Espagne et de Pologne.