A la fin d'une saison qui a encore vu Niek Kimmann remporter la Coupe du Monde Supercross BMX UCI, le Néerlandais de 23 ans nous a accordé une interview pour nous raconter son année...
Vous fixez-vous des objectifs en début de saison ?
NK : Oui, je me fixe toujours des objectifs. Je visais principalement les podiums des Championnats d'Europe et du Monde, après les avoir ratés l'an dernier. Finir sur le podium du classement général de la Coupe du Monde BMX Supercross UCI était aussi un objectif.
Quelles sont vos plus belles réussites en 2019 ?
NK : Etre Champion National, d'Europe et vainqueur de la Coupe du Monde BMX Supercross UCI. Et l'argent aux Championnats du Monde BMX UCI.
Comment ça s'est passé en Chine ?
NK : C'était très cool ! J'y étais allé l'an dernier et je m'étais éclaté, alors je voulais vraiment revenir cette année. Finir sur le podium des deux courses a rendu le voyage encore meilleur.
Vous aimez faire vos bagages pour partir explorer un nouveau pays ?
NK : Je ne dirais pas que j'aime faire mes bagages [rires]. Mais j'aime explorer de nouveaux pays. Voir de nouvelles régions du monde et rouler sur de nouvelles pistes me fait toujours très plaisir.
Vous avez le sentiment d'apprendre beaucoup en tant que personne en voyant différentes cultures ?
NK : Bien sûr ! Vous voyez différentes cultures et vous voyez que les gens peuvent être heureux avec des modes de vie complètement différents ; ça vous fait réaliser qu'il ne faut pas juger les gens trop rapidement.
Vous tenez la liste des endroits où vous êtes allé ? Ceux où vous voudriez revenir quand vous aurez pris votre retraite sportive ?
NK : J'aime rapporter des tasses de café de tous les endroits où je vais. La collection commence à prendre de l’ampleur ! Il y a beaucoup d'endroits qui ont compté pour moi, et chacun a sa propre histoire. Ce sont souvent les gens qui rendent les endroits particuliers, plutôt que l'emplacement. J'aimerais retourner dans la plupart de ces endroits pour être honnête.
Avec l'internationalisation du BMX, vous pourriez faire un tour du monde simplement en rendant visite à vos amis ?
NK : J'ai rendu visite à Renato Rezende au Brésil en 2017. Je suis parti en Colombie en 2018, sans avoir prévu de voir quelqu'un en particulier. Et puis tu te rends compte que le BMX est une grande famille, et il y a tellement de monde qui veut que tu passes un super moment que tu te fais des amis en route. Le Japon est sur ma liste depuis un moment, alors je suis excité d'y aller pour l’événement test la semaine prochaine. Je resterai avec Yoshi Nagasako la semaine suivante, alors je me réjouis de voir un peu le pays au-delà de l'hôtel et de la piste ! Mais pour revenir à la question, je me sentirais gêné de m'inviter chez tout le monde, mais si je le voulais, je pense que je pourrais aller assez loin !
Faire des vidéos est un bon moyen de laisser une trace de vos voyages. Combien de temps y consacrez-vous ?
NK : Je m'amuse, donc je ne fais pas vraiment attention au temps. Je pense que la plupart de mes vidéos font à peu près huit minutes. Je dirais que je passe au moins une heure par minute de vidéo.
Vous entraîner et courir avec votre frère, ça vous a aidé au fil des années ?
NK : Oui, beaucoup. Parfois, je comprenais une technique et je la lui apprenais, et vice versa. Donc ça aide beaucoup. Et le simple fait d'avoir quelqu'un avec qui rouler tous les jours a beaucoup aidé.
A quel point étiez-vous jaloux quand il a pu rouler sur la piste de Tokyo avant vous ?
NK : Un petit peu [rires]. Mais parfois j'ai pu rouler dans des endroits où il ne l'a pas fait, donc ça ne me posait pas de problème. Quand il a eu l'opportunité d'y aller, je lui ai tout de suite dit qu'il devait le faire. Quand tu peux traverser le monde, faire quelque chose qui te fait plaisir, et que tu es payé pour, mieux vaut le faire !
A quel point est-il jaloux de vos résultats cette saison ?
NK : Je ne suis pas sûr qu'il soit jaloux. Ma saison a été incroyable, et à chaque fois que ça se passe bien pour moi, il a le sourire au visage lui aussi. Je serais heureux pour lui également.
Que s'est-il passé samedi à Santiago del Estero ? Jusqu'alors, vous aviez raté une seule fois le podium cette année en Coupe du Monde BMX Supercross UCI...
NK : Il ne s'est pas passé grand-chose. Ce n'était pas de la malchance, je n'ai simplement pas bien couru. On est tous humains et tout le monde peut avoir un jour sans. Le premier jour en Argentine, je ne le sentais pas, tout simplement. Après une longue saison et en sachant que j'avais déjà remporté le général, je pense que j'ai perdu un peu de motivation. Je n'arrivais pas à me donner comme je le fais normalement. Je n'en suis pas fier, mais c'est comme ça. Le deuxième jour, je voulais à nouveau faire ce dont je suis capable. J'ai réussi à gagner. Donc la situation s'est inversée du samedi au dimanche.
Qu'avez-vous ressenti avec cette victoire pour boucler la saison ?
NK : Si j'avais encore fait une mauvaise course dimanche, j'aurais quand même été content avec le titre, mais je serais reparti d'Argentine avec des sentiments mitigés. Pouvoir remporter ma première victoire en Argentine, pour la dernière course de la saison, et remporter le titre en même temps, c'était très particulier.