Viviani s'impose sur la Cadel Evans Great Ocean Road Race

Elia Viviani (Deceuninck-Quick Step) a amélioré d’une place son résultat en 2018 pour s’imposer sur la Cadel Evans Great Ocean Road Race. Il a dominé Caleb Ewan (Lotto-Soudal) et Daryl Impey (Mitchelton-Scott) dans un sprint de masse réduit.

Deuxième de cette course l’année dernière, Viviani s’est cette fois montré imbattable sur la ligne d’arrivée à Geelong, la ville qui a accueilli les Championnats du Monde Route UCI en 2010. Déjà vainqueur de l’étape d’ouverture du Santos Tour Down Under cette saison, Viviani a confirmé son excellente forme avec sa deuxième victoire en 2019, la 70e de sa carrière – le tout en moins de deux semaines.

Grâce à ce résultat, Viviani se place deuxième du classement mondial UCI. Au 27 janvier, Alejandro Valverde (Movistar) est toujours en tête avec 4038 points ; Viviani est désormais deuxième avec 3166 points et Simon Yates (Mitchelton-Scott) descend à la troisième place à 3160 points.

Le seul autre changement dans le top 10 du classement mondial cette semaine est la progression de Michael Matthews (Team Sunweb), qui chipe la neuvième place à Romain Bardet (AG2R La Mondiale).

Comme souvent dans ses précédentes victoires, la faculté de Viviani à gérer le terrain vallonné –presque autant que ses capacités de sprinteur – s’est montrée essentielle à son succès dans la classique australienne de 163 km. Le Champion d’Italie a survécu à quatre ascensions difficiles de Challambra , et a su rester dans le groupe de tête quand Richie Porte (Trek-Segafredo) a tenté une attaque en solitaire sur le dernier kilomètre.

Idéalement placé par son poisson-pilote danois, Michael Morkov, Viviani a accéléré à 200 mètres de l’arrivée pour décrocher sa deuxième victoire sur l’UCI WorldTour de la saison.

« Il y avait deux deuxièmes places en 2018 que je voulais améliorer en cette année, et celle-ci en faisait partie. J’aime énormément cette course parce que tous les types de coureurs ont leur chance, donc j’avais très envie de m’imposer ici », explique Viviani, qui fêtera ses 30 ans début février.

« Je savais que d’autres équipes voulaient me distancer et ont imprimé une cadence élevée sur l’ascension. Mais nous l’avons joué malin et nous sommes revenus à chaque fois grâce à la meilleure équipe au monde, qui a travaillé sans relâche et m’a parfaitement lancé dans le sprint. »

La vitesse sur les derniers tours à Geelong était telle qu’aucun grimpeur ou coureur polyvalent, hormis Porte, n’a pu gagner de terrain sur le final de la course.

Mené par Lotto Soudal, BORA-hansgrohe et Mitchelton-Scott, le peloton a repris le dernier rescapé de l’échappée, Laurens de Vreese (Astana Pro Team), sur le dernier tour, puis son coéquipier, Davide Ballerini – qui avait contre-attaqué –, au milieu de la dernière ascension de Challambra.

Si Porte a tenté l’impossible avec une dernière attaque, un sprint de masse réduit d’environ 35 coureurs est devenu inévitable.

Après avoir conservé son titre sur le Santos Tour Down Under la semaine dernière, Daryl Impey, comme en 2018, a terminé troisième de la plus grande course australienne d’un jour. Mais le Sud-Africain n’était pas mécontent de ce résultat.

« Il y avait un peu de vent de face sur l’ascension, et on a essayé de distancer Caleb et Viviani, mais terminer troisième dans ce groupe de sprinteurs... je ne peux qu’être satisfait », a confié Impey.

Quant à Viviani, il reprendra la course sur la prochaine épreuve de l’UCI WorldTour : l’UAE Tour, qui se déroulera du 24 février au 2 mars.