L’Union Cycliste Internationale (UCI) publie aujourd’hui un guide sur la sécurité des coureurs, hommes et femmes, lors des épreuves de cyclisme sur route. Ce document, destiné principalement aux organisateurs, aux équipes et aux coureurs, présente de manière didactique les nouvelles mesures en vigueur à partir de 2021.
Ces mesures, annoncées le 4 février dernier après leur adoption par le Conseil du Cyclisme Professionnel (CCP) et le Comité Directeur de l’UCI, s’inscrivent dans le cadre d’un plan global de sécurité des coureurs, annoncé en 2020. Parce que la sécurité est l’affaire de tous, ce plan ambitieux a fait l’objet d’une élaboration concertée.
Un groupe de travail mis sur pied et conduit par l’UCI, et composé de représentants de l’AIOCC (organisateurs), de l’AIGCP (équipes) et du CPA (coureurs), s’est réuni à plusieurs reprises durant le deuxième semestre de 2020 pour élaborer les mesures. Durant la même période, d’autres groupes de travail se sont réunis pour examiner des points spécifiques. Le CCP, dans lequel les différentes familles du cyclisme sur route sont représentées, s’est prononcé deux fois, pour approuver les principes des nouvelles mesures, puis les règles nécessaires à leur mise en œuvre. Enfin, au début du mois de février, le Comité Directeur de l’UCI a formellement accepté les mesures qui ont été annoncées dans la foulée.
Ces mesures, détaillées et expliquées dans le guide publié aujourd’hui, obéissent à deux principes fondamentaux : l’impératif de sécurité pour les coureurs tout d’abord, et le devoir d’exemplarité de notre sport vis-à-vis du grand public – des jeunes cyclistes notamment – et des collectivités. Dans les deux cas, notre sport, à l’initiative de l’UCI, a décidé de prendre des mesures fortes et, autant que possible, d’anticiper les problèmes à venir. A chaque instant, tous ses acteurs doivent montrer la voie par leurs comportements, en particulier dans les domaines de la sécurité et de la protection de l’environnement. Les conduites à risque et les jets de bidons dans la nature n’ont pas leur place dans le cyclisme moderne.
Certaines mesures sont entrées en vigueur immédiatement, tandis que d’autres seront mises en application le 1er avril prochain ou ultérieurement. Toutes s’appliquent à l’ensemble des épreuves masculines et féminines du Calendrier International Route UCI. Durant toute l’année 2021, les parties prenantes continueront d’être activement consultées.
Ce plan, conçu de manière collégiale et approuvé à l’unanimité, ne pourra être effectif qu’à la condition d’une collaboration de tous les acteurs concernés dans la mise en œuvre de ses mesures : les organisateurs d’événements en premier lieu, mais aussi les équipes et leurs coureurs, ainsi que l’UCI et les autres personnes présentes sur les courses, comme les pilotes et conducteurs de véhicules. Tout le monde devra parfois modifier ses habitudes et pratiques.
Tous les acteurs ayant un rôle à jouer en faveur de la sécurité, l’UCI a pris sa part de responsabilité avec l’élaboration concertée des mesures et des règles (et sanctions) qui les accompagnent. Notre Fédération contribuera en outre à l’amélioration de la sécurité des coureurs au travers des actions suivantes notamment :
-le recrutement d’un Manager Sécurité au sein de son Département des Sports, dédié à la sécurité et à la supervision de la sécurité des épreuves du Calendrier International Route UCI.
-la commande et le financement d’études sur l’amélioration de la pose et du choix des barrières, en particulier dans le final des épreuves, en vue de l’établissement de nouveaux standards dès l’année 2022 ;
-l’engagement d’un prestataire indépendant pour la mise en place d’une base de données des incidents survenus sur les épreuves masculines et féminines du Calendrier International Route UCI durant les cinq dernières années, qui permettra de cibler plus efficacement les actions à mener par l’UCI s’agissant de la sécurité en course, et le développement d’un outil permettant aux organisateurs de bénéficier d’une évaluation du parcours de leurs épreuves, et ce plusieurs semaines avant le départ de leurs épreuves. À partir de la fin avril, des épreuves seront sélectionnées pour une phase de test afin d'évaluer leurs parcours. Ces évaluations seront progressivement appliquées à d'autres courses au cours de la saison.
S’agissant des deux derniers points, les mesures présentées s’appliqueront dans un premier temps aux épreuves de l’UCI WorldTour et de l’UCI Women’s WorldTour, puis pourront progressivement être étendues à l’ensemble des épreuves du Calendrier International Route UCI.
Le guide passe en revue et permet de visualiser à l’aide de représentations graphiques les nouvelles règles concernant chacun des acteurs (organisateurs, équipes, coureurs, ainsi que l’UCI) dans le cadre du plan global de sécurité des coureurs.
Cliquez ici pour accéder et télécharger le guide.
Dans un message vidéo aux familles du cyclisme, le Président de l’UCI David Lappartient a tenu à insister sur l’importance de ces nouvelles mesures, en particulier pour les coureurs, sur la nécessité pour notre sport d’inspirer les générations futures, et sur le fait que ce plan a été et restera le fruit d’une collaboration entre les parties prenantes dans son application concrète comme dans son élaboration.
« Je remercie les différentes familles du cyclisme sur route pour leur participation active à l’élaboration des mesures en faveur de la sécurité des coureurs, annoncées après leur approbation par le Conseil du Cyclisme Professionnel et le Comité Directeur de l’UCI, a déclaré le Président de l’UCI David Lappartient. Toutes ces mesures, qui sont autant de solutions apportées aux préoccupations exprimées par les différentes parties prenantes, rendront le cyclisme sur route plus sûr pour ses acteurs centraux que sont les coureurs. Il est maintenant primordial que chacun respecte les nouvelles règles. L’UCI continuera quant à elle à les améliorer, toujours en consultation avec les acteurs concernés. »
« La sécurité des coureurs, hommes et femmes, a toujours été une priorité du CPA, a dit son Président Gianni Bugno, et nous soutenons totalement les décisions qui ont été prises lors du dernier Comité Directeur de l’UCI le 4 février dernier, après un processus de consultation auquel nos représentants ont participé aux côtés des autres familles du cyclisme. Notre sport dispose aujourd’hui d’un plan pour la sécurité des coureurs cohérent et complet comprenant un calendrier d’actions, qui met tous les acteurs concernés – les organisateurs, les équipes et les coureurs, ainsi que l’UCI –, face à leurs responsabilités et nécessitera des efforts de la part de tous afin de renforcer la sécurité sur les courses. Nous nous réjouissons de l’entrée en vigueur des mesures annoncées, pour ne plus connaître les accidents qui peuvent être évités. »
Le Président de l’AIGCP Iwan Spekenbrink a déclaré : « Comme elle l’a fait pendant ce processus de consultation, l’AIGCP continuera de s’impliquer en faveur de la sécurité des coureurs et des collaborateurs des équipes sur les courses, qui demeure sa priorité, cette fois-ci dans la mise en œuvre des mesures adoptées par l’ensemble des acteurs du cyclisme professionnel : les organisateurs, les équipes et leurs coureurs et collaborateurs, et l’UCI. Tout au long du processus, notre objectif principal a été de mettre sur pied un environnement de course plus sûr notamment au travers d’un cadre réglementaire plus strict concernant le respect des mesures. Nous reconnaissons qu’il y a des dynamiques de course dans lesquelles nous avons aussi notre rôle à jouer, notamment en rendant notre personnel et nos coureurs conscients de la nécessité d’adopter un comportement adéquat, respectivement au niveau de la conduite des véhicules et des vélos. Nous nous réjouissons de suivre de près la mise en œuvre de ces mesures et les progrès qui s’ensuivront. »
Le Président de l’AIOCC Christian Prudhomme a dit : « La sécurité est et sera toujours la priorité des organisateurs : sécurité du public, de toutes les personnes impliquées sur les épreuves et, bien sûr, des principaux acteurs des compétitions, les coureurs. Cette mission essentielle est aussi un véritable défi. La route ne nous appartient pas ; elle est du domaine public et ne peut être modifiée à notre guise. La variété des sites, d’une ville à l’autre, d’un jour à l’autre, nécessite une grande capacité d’adaptation. Le défi est d’autant plus grand aujourd’hui que les aménagements routiers sont toujours plus nombreux. Pour rendre nos événements plus sûrs, une approche globale est nécessaire : c’est ce qu’a voulu l’UCI en réunissant dans plusieurs réunions de travail des représentants des coureurs, des équipes et des organisateurs. Les nouvelles dispositions sont le fruit de leur réflexion commune, car dans ce domaine comme dans d’autres, ce n’est qu’ensemble que nous réussirons. »