L’Union Cycliste Internationale (UCI), l’Association Internationale des Organisateurs de Courses Cyclistes (AIOCC), l’Association Internationale des Groupes Cyclistes Professionnels (AIGCP), UNIO – l’association des équipes cyclistes féminines –, les Cyclistes Professionnels Associés (CPA) et le CPA Femmes ont annoncé aujourd’hui, lors d’une conférence de presse organisée dans le cadre du Grand Départ du Tour de France, à Bilbao (Espagne), la création de SafeR (pour SafeRoadcycling), un organisme indépendant destiné au renforcement de la sécurité des compétitions masculines et féminines du Calendrier International Route UCI, qui constitue une préoccupation majeure du cyclisme moderne pour l’UCI et toute les parties prenantes de notre sport.
La création de SafeR est une réponse directe à la tendance à l'augmentation des incidents dans le cyclisme professionnel sur route masculin et féminin. Cette tendance a déclenché des discussions approfondies entre les parties prenantes du cyclisme professionnel sur route, qui ont abouti à un accord unanime sur la nécessité d'une approche plus structurée et systématique pour assurer la sécurité. La collaboration a été jugée essentielle pour atteindre cet objectif et permettre à toutes les parties prenantes de contribuer activement à l'amélioration de la situation actuelle.
SafeR sera financée conjointement par les organisateurs, les coureurs, les équipes et l’UCI. L’entité sera notamment chargée :
de l’analyse des risques relatifs aux parcours des courses de l'UCI WorldTour, de l'UCI Women’s WorldTour et de l'UCI ProSeries;
de prodiguer des conseils en matière de sécurité aux parties prenantes du cyclisme sur route professionnel, en particulier à l’UCI ;
de réaliser des audits sur la sécurité auprès des organisateurs de courses et des équipes (y compris leurs coureurs);
de publier des rapports trimestriels sur la sécurité.
SafeR pourra s’appuyer sur les nombreuses mesures d’amélioration de la sécurité des coureurs mises en place par l’UCI en 2021 en collaboration avec les parties prenantes, en particulier les organisateurs d’épreuves. Dans ce cadre, l’UCI avait diffusé un document – publié sur son site internet – intitulé « Sécurité des coureurs – Nouveau Règlement 2021 – Guide d’explication pour les organisateurs, équipes et coureurs ».
En outre, SafeR aura accès à une base de données d’incidents de course établie par l’UCI en partenariat avec l’Université de Gand (Belgique) en 2021. Cette base de données constitue une source précieuse d’informations factuelles sur les incidents, permettant une meilleure compréhension au fil du temps et ouvrant la voie au développement de stratégies améliorées pour renforcer la sécurité du sport.
Le Président de l’UCI David Lappartient a déclaré : « La sécurité des coureurs et des personnes présentes à l’échelon course et au bord des routes est une priorité pour l’UCI. Malgré les mesures mises en place depuis le renforcement des règles de l’UCI sur la sécurité en 2021, force est de constater que le nombre d'incidents et de blessures ne cesse d'augmenter. Plusieurs facteurs ont contribué à cette triste tendance, notamment l'expansion rapide du mobilier routier destiné à contrôler la vitesse des véhicules, en particulier dans les zones urbaines, ainsi que l'augmentation de la vitesse du peloton d'aujourd'hui. L'UCI et toutes les familles du cyclisme doivent s'unir pour inverser cette tendance, et cette volonté commune de trouver des solutions ensemble s'est concrétisée par la création de SafeR ».
Le Président du CPA Adam Hansen a déclaré : «Avant de briguer la présidence du CPA, j'avais demandé aux coureurs quelle était leur principale préoccupation. C'était la sécurité. Je suis très heureux de contribuer à l’initiative SafeR avec toutes les parties prenantes du cyclisme sur route. Nous nous écoutons tous les uns les autres, et la présence du CPA me permettra de m’assurer que les demandes des coureurs seront entendues, prises en compte et traitées. Je veux que les coureurs soient autant en sécurité que possible sur les compétitions. Ensemble, nous allons dans la bonne direction ».
La Manager Générale du CPA Femmes Alessandra Cappellotto a déclaré : « Toutes les parties prenantes de la famille du cyclisme se sont réunies à la même table, pour parler ensemble de la façon dont nous pouvons améliorer la sécurité sur les courses sur route, et c'est une excellente chose. Nous avons beaucoup de travail devant nous parce que beaucoup de choses peuvent encore être améliorées, mais je suis résolument optimiste et pense que nous pouvons arriver à d’excellents résultats pour assurer la sécurité des athlètes. Je me réjouis d’y travailler avec les différentes parties prenantes du cyclisme sur route ».
Le Président de l’AIOCC Christian Prudhomme a déclaré : « La naissance de SafeR montre que toutes les familles du cyclisme souhaitent travailler ensemble en faveur de la sécurité, et c’est capital. Contrairement à d’autres sports, le terrain d’expression de nos championnes et de nos champions, la route, ne nous appartient pas, ce qui peut constituer un vrai défi en termes de sécurité. Ce que je vois de formidable dans cette nouvelle entité, c’est qu’elle permettra de tirer le niveau de sécurité des compétitions du Calendrier International UCI vers le haut, de faire en sorte que ce qui se fait de bien chez les uns puisse être fait chez tous les autres, sur le plus grand nombre de courses possible. Il y a en effet souvent une grande disparité entre des courses de dimensions différentes. Or, la sécurité doit être assurée dans tous les cas, pour tous les acteurs de notre sport ».
Le Président de l’AIGCP Richard Plugge a déclaré : « Nous pouvons tous être fiers de lancer SafeR aujourd’hui. C'est un moment important pour notre sport et, je l'espère, un grand pas en avant pour la sécurité de ses acteurs. Nous sommes tous d'accord pour dire que cette dernière est une priorité absolue. SafeR permet à toutes les parties prenantes du cyclisme de se réunir, d'assumer leurs responsabilités et de faire réellement progresser la sécurité. Si nous donnons tous le meilleur de nous-mêmes et que nous nous engageons tous ensemble concrètement, nous pouvons vraiment faire changer les choses ».
Le Président d’UNIO Stephen Delcourt a déclaré : « Pour nous, il était important de donner notre avis sur le projet SafeR. Jusqu'à présent, les échanges et les conversations ont été extrêmement fructueux et empreints de confiance. Je suis convaincu que la combinaison des efforts de toutes les parties prenantes, et l'échange solide de toutes les connaissances et expériences de chacun d’entre nous nous permettront de contribuer efficacement à cette initiative ».