L’Union Cycliste Internationale (UCI) a pris connaissance du communiqué publié par SRAM le 12 septembre dernier, ainsi que de la plainte déposée auprès de l’Autorité belge de la Concurrence concernant le Protocole de test pour un braquet maximum élaboré en vue de la réalisation d’un tel test sur le Tour de Guangxi 2025, qui aura lieu du 14 au 19 octobre prochain.
L’UCI tient à rappeler que l’ensemble de ses règlements techniques, y compris le protocole relatif au test de limitation du braquet maximum, sont élaborés dans l’intérêt supérieur du cyclisme, de la sécurité des athlètes et de l’équité sportive. Ces règles résultent d’un processus de consultation impliquant les parties prenantes du secteur, dont les équipes, les coureurs et les organisateurs.
Le Protocole de test pour un braquet maximum a été mis en place sur la base d’une recommandation de SafeR – l'entité qui rassemble les représentants des coureurs, des équipes, des organisateurs et de l'UCI dans le but d'accroître la sécurité dans le cyclisme professionnel masculin et féminin – dans le but de collecter des données en vue de déterminer si la limitation des braquets est un domaine qu’il convient de réguler. Il est en effet avéré que l’augmentation des vitesses maximales atteintes par les coureurs ces dernières années, notamment dans les descentes, est liée à l’évolution du matériel et constitue un facteur de risque pour leur sécurité. Il faut par ailleurs rappeler que la majorité des coureurs se sont exprimés en faveur de la réalisation d’un test de limitation du braquet maximum dans le cadre d’un questionnaire envoyé à tous les coureurs avant que le protocole ne soit élaboré. De même, le CPA – l’organisme représentant les coureurs – a confirmé sa volonté que ce test soit mené à bien lors de la récente réunion du Conseil du Cyclisme Professionnel, organisée le 10 septembre dernier.
Le Protocole de test pour un braquet maximum ne vise aucune marque ou fournisseur en particulier, mais s’applique de manière uniforme à l’ensemble des acteurs du peloton.
L’UCI insiste sur le fait qu’une amélioration de la sécurité dans les compétitions de cyclisme sur route, voulue par tous les acteurs du cyclisme, ne peut intervenir qu’au prix d’un effort de toutes les parties. L’UCI regrette le fait qu’après le refus de plusieurs équipes de participer au test de la technologie de suivi de sécurité par GPS lors du Tour de Romandie Féminin, un équipementier s’oppose à son tour à un test visant à récolter des données pour examiner la pertinence d’une mesure d’amélioration de la sécurité.
L’UCI reste pleinement ouverte au dialogue avec les équipementiers, afin de poursuivre le développement harmonieux et innovant de notre sport. L’innovation technologique est un moteur essentiel du cyclisme, mais elle doit s’inscrire dans un cadre réglementaire clair, transparent et respectueux de la sécurité des athlètes.
L’UCI s’interroge en revanche sur les objectifs poursuivis par SRAM lorsqu’elle s’oppose à un test visant à étudier la pertinence d’une mesure de renforcement de la sécurité, mettant par là à mal la nécessaire unité entre les acteurs du cyclisme qui seule permettra de progresser vers un sport plus sûr.