L’Union Cycliste Internationale (UCI) a le plaisir d’annoncer que le Comité International Olympique (CIO) a décidé d’ajouter la Madison et le BMX Freestyle Park au programme des Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Cette décision a été prise lors d’une réunion de la Commission exécutive du CIO qui s’est tenue aujourd’hui à Lausanne (Suisse).
La Madison tient son nom des légendaires courses disputées au Madison Square Garden de New York (États-Unis). Il s’agit d’une épreuve sur piste à la fois dynamique, captivante et très exigeante sur le plan technique, qui nécessite de grandes qualités d’adresse sur le vélo, d’équilibre, de stratégie, d’observation et d’intelligence tactique. La Madison, qui fera son apparition dans le programme olympique dans ses déclinaisons masculines et féminines, mettra en jeu deux nouvelles médailles d’or olympiques sur la piste.
Disputée sur une distance de 50 km chez les hommes et de 30 km chez les femmes, cette épreuve se court par équipes de deux, un sprinteur et un rouleur, lesquels collaborent en se propulsant de la main lors de leurs passages de relais. Lors des sprints, disputés tous les dix tours, des points sont attribués de la façon suivante : cinq points pour la première équipe, trois pour la deuxième, deux pour la troisième et un pour la quatrième. Les points attribués lors du dernier sprint sont doublés. En plus de récolter des points lors des sprints, les équipes peuvent également prendre 20 points lorsqu’elles prennent un tour au peloton. La victoire revient à l’équipe ayant accumulé le plus de points à la fin de la course. Parmi les équipes fameuses, on retrouve de nombreux coureurs qui ont brillé sur route. C’est le cas des paires Juan Esteban Curuchet-Walter Perez (Argentine), Mark Cavendish-Bradley Wiggins (Grande-Bretagne) et Howard Leigh-Cameron Meyer (Australie), ainsi que des Belges Lotte Kopecky et Jolien D’Hoore, sacrées Championnes du Monde UCI chez les Femmes au mois d’avril à Hong Kong.
Le BMX Freestyle Park est une discipline spectaculaire dont le public est très friand. Elle se dispute sur des rampes avec de grosses transitions et des obstacles de grande taille. Les concurrents sont jugés sur la base des figures réalisées sur le parcours, les points étant attribués en fonction de critères de difficulté, d’originalité, de style et d’exécution. Chez les hommes comme chez les femmes, chaque rider dispose de deux runs d’une minute, tous deux comptabilisés, pour faire la plus forte impression auprès du jury. Ce dernier octroie au freestyler un score compris entre zéro et 100 points. Pour les concurrents, l’objectif suprême consistera à décrocher une médaille d’or olympique. Parmi les grands noms de la discipline, citons Logan Martin (Australie), Daniel Dhers (Venezuela) et Alex Coleborn (Grande-Bretagne), chez les hommes. Chez les Femmes, les pointures se nomment Nikita Ducarroz (Suisse), Macarena Perez (Chili) et Hannah Roberts (États-Unis), 15 ans et détentrice du trophée de la Coupe du Monde UCI.
De plus, conformément à la stratégie de l’UCI en matière de promotion du cyclisme féminin et à l’Agenda 2020 du CIO, il a été convenu que, pour le mountain bike et le BMX Racing, une partie du quota précédemment alloué aux athlètes masculins serait transférée aux femmes, ce qui permet d’atteindre l’objectif de parité dans les deux disciplines.
Le Président de l’UCI Brian Cookson a déclaré : « Je me félicite de voir quatre épreuves cyclistes supplémentaires intégrer le programme olympique. Du fait de la présence de compétitions dans des disciplines très diverses, le cyclisme apporte déjà une contribution riche et variée aux Jeux Olympiques. Avec 22 médailles d’or désormais en jeu, il devient le troisième sport le plus important en termes de titres olympiques. Je suis également heureux que nous ayons fait un nouveau grand pas en direction d’une complète parité entre les genres dans toutes nos disciplines.
« Je tiens à remercier le Président Thomas Bach et la Commission exécutive du CIO pour leur confiance, ainsi qu’à réitérer l’engagement total de l’UCI à faire de Tokyo 2020 une grande réussite pour le cyclisme. Je veux aussi remercier notre partenaire du FISE pour le rôle qu’il a joué dans le développement du BMX Freestyle ces 20 dernières années.
« La Madison va apporter aux Jeux sa longue tradition et son format spectaculaire. Quant au BMX Freestyle Park, il possède un important potentiel pour ouvrir l’événement à une toute nouvelle génération d’athlètes et de fans. Compte tenu de l’accroissement de la concurrence au sein du contexte sportif olympique, nous pouvons nous réjouir non seulement de maintenir notre quota global inchangé, mais aussi de nous voir attribuer quatre nouvelles opportunités de médailles dans des disciplines cyclistes olympiques.
« Je suis fier des efforts réalisés au cours des dernières années par l’ensemble de nos Fédérations Nationales, des organisateurs de compétitions, des équipes et des athlètes, qui ont contribué à renforcer la position de force du cyclisme dans le Mouvement olympique. Je m’engage à poursuivre ce travail et je suis convaincu qu’après l’immense succès des Jeux de Rio en 2016, notre sport va franchir à Tokyo un nouveau palier. »