L’Union Cycliste Internationale (UCI), en collaboration avec les acteurs concernés, a multiplié les initiatives en faveur du renforcement de la sécurité sur les épreuves cyclistes. Tour d’horizon des mesures les plus significatives les plus récentes.
Comme annoncé à l’issue du Conseil du Cyclisme Professionnel (CCP) du 22 juin, l’UCI et les représentants des parties prenantes du cyclisme sur route professionnel masculin ont pris la décision – dans le cadre des efforts consentis pour améliorer les conditions de sécurité du peloton et du reste de la caravane de course – de réduire à partir de la saison 2018 la taille des équipes disputant les trois Grands Tours. Une telle mesure est également envisagée pour les autres épreuves de l’UCI WorldTour et celles des Circuits Continentaux UCI.
Une nouvelle version du Cahier des Charges pour organisateurs UCI WorldTour a été approuvée par le CCP en mars 2017. Une section spécifique sur la prévention des risques y a été ajoutée, qui oblige les organisateurs à évaluer les risques sur les trois derniers kilomètres et à fournir aux équipes, avant l’épreuve, une captation vidéo de ce secteur en précisant les dangers éventuels. Obligatoires à partir de 2018, ces mesures proviennent des recommandations faites par les Cyclistes Professionnels Associés (CPA).
Depuis le début de la saison, trois Conseillers Techniques UCI sont présents sur les courses de l’UCI WorldTour : les ex-coureurs Robbie Hunter (RSA) et Thomas Rohregger (AUT), ainsi que l’ancien coureur et directeur des compétitions dans l’organisation du Tour de France Jean-François Pescheux (FRA). En plus de leur mission principale consistant à évaluer la qualité organisationnelle des événements, les Conseillers contribuent en outre, en étroite collaboration avec l’organisateur et les Commissaires, à apporter des solutions à des situations spécifiques en relation avec la sécurité des épreuves. De par leur expertise et leur présence sur le terrain, les Conseillers assurent la liaison entre les organisateurs, les équipes et les Commissaires pour régler des problèmes liés au déroulement de la course.
Lancées en début d’année, les Directives de circulation des véhicules à l’échelon-course décrivent de façon claire les règles qui s’appliquent à tous les conducteurs impliqués. Depuis leur introduction, plusieurs conducteurs ont fait l’objet d’une suspension. Ces directives ont également permis de rappeler à chaque conducteur les responsabilités qui lui incombent et servent maintenant de référence mais aussi d’outil éducatif pour tous les intervenants du monde cycliste. Elles servent aussi de support pédagogique aux cours de conducteurs UCI organisés avant les épreuves UCI WorldTour. A ce jour, plus de 350 conducteurs ont reçu cette formation dans le cadre de 11 sessions dans neuf pays. Enfin, des réunions de sécurité destinées aux coureurs et à l’encadrement ont été introduites sur la Coupe des Nations Moins de 23 ans UCI.
En 2016, l’UCI a mis en place le Protocole en cas de conditions météorologiques extrêmes. Celui-ci permet aux différentes parties présentes sur les épreuves (organisateurs, Commissaires, équipes et coureurs) d’agir de manière concertée dans l’intérêt des athlètes et de leur sécurité. Ce protocole a été mis en œuvre à plusieurs reprises.
D’autres mesures, en phase de test ou tout récemment introduites, contribuent, elles aussi, au renforcement de la sécurité des compétitions. C’est le cas de la poursuite du test – décidée par le CCP – du protocole de calcul des écarts de temps, déjà expérimenté une première fois lors du Tour de Suisse, dans les étapes du Tour de France qui devraient se terminer par un sprint massif. Le protocole révisé consiste à faire passer l’écart justifiant des temps différents d’une à trois secondes. Cette révision est une réponse au surcroît de stress et de danger induit par les sprints massifs lors des Grands Tours, qui respecte l’intégrité sportive du sprint et de l’étape.
C’est aussi le cas de la création par l’UCI de la Commission des Compétitions Route, qui vise à renforcer l’efficacité du travail des Commissaires UCI et de la supervision des événements inscrits au Calendrier International Route UCI, notamment sur le plan de la sécurité. Sur la base d’informations collectées, la Commission se réunit chaque semaine et émet des recommandations à l’administration de l’UCI (renvoi devant la Commission Disciplinaire ou tout autre suite jugée appropriée).
Brian Cookson, Président de l’UCI a déclaré : « Pour une Fédération Internationale, la sécurité de ses athlètes est une priorité. Une des missions essentielles de l’UCI est de garantir l’intégrité des cyclistes dans toutes ses disciplines et en particulier au niveau de la caravane de course des épreuves de cyclisme sur route. En partenariat avec les organisateurs, équipes et coureurs, nous avons clarifié les codes de bonne conduite, pris des sanctions quand nécessaire, renforcé le personnel de terrain, augmenté les formations, et introduit de nouvelles procédures comme le protocole en cas de conditions météorologiques extrêmes, ou de nouveaux organes comme la Commission des Compétitions. La sécurité des coureurs, et de tous les acteurs de la course, est un engagement continu, mais je me félicite des progrès accomplis ces derniers mois, et du sens des responsabilités partagé par notre Fédération et les parties concernées. »