Après les premières manches, disputées en Espagne, en Allemagne et en France, les stars de la Ligue des Champions Piste UCI 2022 se rendront à Londres (Grande-Bretagne) pour deux soirées spectaculaires qui couronneront les grands vainqueurs de cette deuxième édition du circuit.
Endurance féminine : Archibald contre Valente
C'est dans la ligue d’endurance féminine que la bataille sera la plus serrée, et elle électrisera sans aucun doute le vélodrome de Londres, où les supporters britanniques espéreront voir Katie Archibald (GBR) déloger Jennifer Valente (USA) de la tête du classement général. La championne écossaise, qui a dominé le classement de l’endurance l'an dernier, avait pris du retard le premier soir à Majorque, où elle n’avait pas marqué le moindre point dans la course à l’élimination, mais elle accumule les succès depuis lors.
Archibald avait déjà fourni quelques-uns des chiffres les plus impressionnants de Berlin et elle a encore atteint un rythme cardiaque de 199 battements par minute pour remporter la course à l'élimination à Saint-Quentin-en-Yvelines. Après cet effort, elle ne compte qu’un point de retard sur Valente.
« Je ne suis pas ravie de ne pas porter le maillot et je suis motivée pour Londres , a déclaré la double Championne Olympique. Je prends cette série très au sérieux et je suis contente d’être en mesure de m’imposer durant la finale, alors que je ne pensais pas que ce serait le cas après la première manche. Je vais essayer de tout faire parfaitement pour me donner les meilleures chances de gagner la série. »
Vitesse masculine : Richardson défie Lavreysen
Deux manches, deux victoires chacun : à Berlin et Majorque, la superstar néerlandaise Harrie Lavreysen avait remporté les deux keirins tandis que son rival australien Matthew Richardson avait créé la surprise dans les épreuves de vitesse individuelle. Allaient-ils en faire de même à Saint-Quentin-en-Yvelines ? Oui et non...
Lavreysen et Richardson ont continué à dominer la ligue de vitesse masculine, mais le Néerlandais, Champion du Monde UCI à 11 reprises, a réussi à prendre sa revanche dans la vitesse individuelle.
« Enfin !, s’est exclamé Lavreysen. Je pense que c'était une très bonne course, et Matthew a aussi fait une bonne course. Il a bien emmené de l'avant, mais je le poussais vraiment à atteindre sa vitesse maximale. Dans le dernier tour, j'ai tout donné pour le battre et je suis heureux d'avoir pu le dépasser. »
Une heure plus tard, l'ordre s’inversait à nouveau lorsque Richardson filait vers la victoire dans le keirin. L'Australien de 23 ans n’a que deux points de retard au classement général avant les deux dernières soirées de compétition.
« J'aborderai les dernières manches de Londres comme je l'ai fait pour toutes les autres courses : en courant intelligemment, et on verra le résultat, a déclaré Richardson. Je me suis vraiment éclaté jusqu'à présent, alors j'espère revivre ces sensations à Londres. »
Vitesse féminine : Gros, sur la lancée de son succès à domicile
Trois soirées, trois leaders au classement général. Après Shanne Braspennincx (NED) à Palma de Majorque et Martha Bayona (COL) à Berlin, Mathilde Gros (FRA) a ravi le public français en prenant la tête de la ligue de vitesse féminine à Saint-Quentin-en-Yvelines.
L'étoile montante est sur une superbe lancée depuis son titre de Championne du Monde Piste UCI le mois dernier à domicile. Elle a remporté les trois épreuves de vitesse individuelle de la Ligue des Champions Piste UCI, et après des performances décevantes en keirin, elle a pris la 2e place de la spécialité à domicile pour se hisser en tête du classement avant l’explication finale à Londres.
Women's Sprint results ⚡
— UCI Track Champions League (@UCITCL) November 26, 2022
🥇@gros_mathilde 🇫🇷
🥈@MarthaBayona14 🇨🇴
In front of her home crowd, Mathilde dominates the Sprint once again and is now leading the Women's Sprint League! 👏#UCITCL #trackcycling pic.twitter.com/lEmDIkjrmQ
« C'était une soirée incroyable, s’est réjouie Gros devant ses fans et ses proches. J'étais heureuse de gagner devant ma famille, et le public était vraiment incroyable. Les spectateurs m'ont poussée et j'ai tout donné. »
Nul doute qu’il lui reste un peu d'énergie pour livrer les dernières batailles, et elle en aura besoin face à des adversaires du calibre de Bayona, Kelsey Mitchell (CAN) ou encore Braspennincx.
Endurance masculine : des batailles haletantes
La ligue d’endurance masculine a également été très disputée avec plusieurs coureurs se relayant aux avant-postes. Les six courses disputées jusqu'à présent ont été remportées par cinq hommes. Le Britannique Oliver Wood est le seul prétendant à s’être imposé deux fois… et il n’occupe que la 5e position du classement général.
« Sans que je m'en rende compte, on s’est retrouvés à un contre un à la fin, et je me suis dit : “Je suis arrivé jusqu'ici, je vais donner encore plus et remporter la victoire” », a déclaré Wood après un final à haute intensité pour remporter la course à l'élimination contre Mathias Guillemette (CAN) en France. Les deux experts des épreuves d’endurance se sont affrontés comme s'ils disputaient une épreuve de vitesse, et le Britannique s’est imposé avec une puissance maximale de 1’250 watts et une fréquence cardiaque étourdissante de 202 battements par minute.
Après cet effort impressionnant, Wood a toujours 20 points de retard sur Claudio Imhof, le nouveau leader du classement général. L'expérimenté Suisse a mis à profit sa régularité pour amasser 80 points, soit six de plus que Guillemette. Sebastián Mora suit de près (71 points), devant les Britanniques Mark Stewart (68) et Wood (60). Les nuits londoniennes seront chaudes !